mercredi 24 décembre 2008

ترجمة

Demeure
Traduction ESSIA SKHIRI

Personne n'est à la maison ce soir
La menthe n'allait pas trouver celui qui l'arrosera
Et la chatte noire allait quérir ma main cajoleuse
Ou alors elle essayera d'ouvrir la porte de la cage de l'oiseau jaune
Le toit a oublié la couleur de la pluie et les murs sont bourrés du sel
Le moulin a la nostalgie de son blé
Et l'huile de l'olivier manque à sa jarre
Notre voisine n'allait pas s'embellir ce soir
Elle n'allait pas mâcher son gum
Et personne n'allait la courtiser
Le temps s'est arrêté dans cette maison
Et les portes ont un abominable grincement
Que fait le gamin dans cette maison épuisée?
Pas de grand-mère, dedans, racontant sa détresse
Et pas de balle qu'il lancerait sur la vitre des voisins…
Qui pourrait faire mouvoir le temps?
Qui pourrait changer sa destination?
Qui pourrait faire exploser cette monotonie tuante dedans?

Désolé ... Ne vous attendez pas à ce que l'enfant se suicide
Il demeurera ainsi...
Envisageant ironiquement
Jusqu'à ce qu'il s'éteigne
Tout à fait pareil à nous



génèse
( 1 )
Quand la joie déverse
La chevelure du gamin se mouille
Et la poésie frissonne
Ô Mon poème!
Comment as-tu frémis?
Pour concevoir de tout couple splendide?
Comment as-tu déversé
Sans qu'il n'y ait ni éclair, ni tonnerre?
Récité ton hymne Ö le petit
Le temps s'est achevé
Et c'est le commencement du chant sacré

( 2 )

Des mots ouvrant la cage
Pour se délivrer
Qui pourrait rendre sa solitude
Pour étouffer mon affliction?
Ô Le sens, ne sois pas hâtif avec ma plume
Sois un peu plus bienveillant
Dissimule ta signification dans mon encre
Parfume-toi de ma fragrance
Et savoure l'amertume de mon silence

Ne sois pas pressé
Il se peut que fais déverser dans ton étendue mes sens
Pour que tu ne me fasses chute
Ces expressions que je ne peux posséder
Sont les sabots des langues omises…
Quand je les délibère
Le poème s'embaume de pluie

( 3 )

Pour la liberté son sens
Ainsi que pour l'amour
Voilà que cette cette statue avait fait tomber sa flambée
Quand elle m'avait envahi…
Qui pourrait ramasser mes limbes pour que tu m'aperçoives
Qui pourrait rassembler mes fragments
Pour que je puisse survoler à dos du temps
Sans que mon discernement ne me vanne

( 4)

Une lune ayant prêté l'oreille à mon silence
Puis s'en était allée…
Quand elle était revenue…
La lumière s'était réfugiée dans mon esprit
Et avait fait parcourir mes mots à l'étranger

ADEL NAGATI